Comme promis, lecteurs chinois, je vous présente mon chez moi.

Je suis sorti prendre en photo les lieux de mon quotidien, ce qui fait un drôle d'effet. C'était un après-midi, le lendemain d'une journée de pluie. C'est la cambrousse.

Ce sont des cochons qui montent la garde :

Ces pauvres bestioles contribuent grandement au rayonnement de la Corse dans le monde. Notre charcuterie, quand elle est produite par des gens honnêtes, est une merveille.

D'ailleurs, vous allez rire, certains producteurs en manque de volume importent les carcasses à transformer de... de... de Chine ! Des milliers de touristes achètent de la charcuterie corse et engloutissent avec délectation de la bidoche « made in 中国 ».

Hein ?

Oui oui, c'est légal.

La mondialisation est fascinante.

Et les touristes sont des cons, accessoirement.

En dehors de charcuterie sur pattes, on peut tomber sur d'antiques fours à bois.

Plus personne ne les utilise, évidemment. On a tout le confort domestique, désormais. Mais c'étaient des lieux très important de la vie des villages : les fours étaient un bien commun, n'appartenaient à personne. Selon où une famille habitait, elle avait accès un four déterminé.

Ils se détériorent gentiment.

C'est du patrimoine populaire qui s'éboule.

Sinon, on trouve une autre star locale : la vache. Et les veaux bien sûr.

Une vache d'exception.

Pas beaucoup de viande, peu de lait, et pourtant elle reste le choix de presque tous les éleveurs locaux. Pour une raison simple : ce sont des bêtes d'une rusticité rare. Elles résistent au chaud, résistent au froid, à la sécheresse et à Christophe Mahé. Peuvent rester trois semaines sans boire et deux mois sans manger. Capables de se nourrir de branches et de cailloux. À ce stade, je ne serais pas surpris d'apprendre qu'elle sont capables de survivre à une explosion nucléaire.

Et le pire, c'est que la viande de veau est succulente.

Hein ?

Des vaches chinoises ?

Non, à ma connaissance aucun agriculteur n'importe de carcasses de vaches chinoises. Même vous, vous ne pouvez pas lutter contre la vache corse.

Plus d'images bientôt.

On se quitte en chanson, en polyphonie. Autre grande spécialité locale.

Chanteurs d'aujourd'hui : fermez un peu vos gueules et écoutez.

Wanegaine Tching Tchong

Kexijia dao

Partager cet article

Suivez-moi

Newsletter

Catégories

Archives